Bibliographie berbère générale

 

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On peut indiquer ces éléments les uns à la suite des autres dans la recherche. Exemples :

- Chaker diachronie 1994
- Prasse 1998
- Stumme chleuh

65 Résultat(s) trouvé(s)
ANTIQUITES AFRICAINES; Les alphabets libyques., 1989
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Mots clés : LIBYQUE, ECRITURE, ANTIQUITE
Volume: 25; Pagination: 69-81, 45 notes
Compte rendu : Réflexion critique sur la typologie des alphabets libyco-berbères. Les divisions classiques ("oriental", "occidental", "saharien"...), doivent, à la lumière des documents les plus récents et de la réinterprétation des témoins anciens, être revues et remplacées par un tableau plus fluide des réalités épigraphiques. Les usages ont sans doute été divers et en chevauchement : il faut renoncer à des frontières tranchées entre les différents alphabets. C'est à des conclusions analogues qu'aboutissent des auteurs comme GHAKI et CHAKER depuis plusieurs années. La distinction que voudrait introduire L.G. entre "Libyque proprement dit" (gravé) et écriture peinte (des abris sous roche notamment) paraît très arbitraire et plutôt fragile. Il est assez curieux de rejeter les dichotomies tranchées anciennes pour introduire une distinction qui paraît encore plus superficielle. Cette étude comporte une critique sévère de la publication et de l'analyse que j'ai proposées d'une inscription du Musée des Antiquités d'Alger (Libyca, 1977). Je reconnais volontiers la fragilité de certaines interprétations que j'avais avancées -à titre d'hypothèses- dans cette publication déjà ancienne, que je considère comme un travail de "jeunesse". Mais je constate que L.G. : 1. s'apesantit lourdement dans sa critique ; 2. escamote, derrière des formules légèrement ironiques, la conclusion essentielle de mon article (le chevauchement spatiotemporel des différents alphabets) qui correspond exactement au constat auquel lui-même aboutit. On se demande alors si L.G. n'a pas surtout été gêné par le fait qu'un tiers se soit intéressé à cette inscription -importante- et l'ait publiée avant lui, alors que son attention avait été attirée sur ce document depuis le début des années 1960. Or, il convient de rappeler que cette inscription est exposée à la vue de tout promeneur dans le parc public du Musée des Antiquités d'Alger depuis plus d'un quart de siècle.
SAHARA; Inscriptions sahariennes., 1989
Dialecte : TOUAREG
Volume: 2; Pagination: 109-110
La réforme des langues. Histoire et avenir. Vol. IV.; Les Langues berbères., 1989
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Mots clés : PLANIFICATION
Ville, éditeur : Hamburg , Helmut Buske Verlag
Pagination: 335-353 $ 4 notes, ill., phot.
Compte rendu : Présentation de l'état actuel des actions de planification et normalisation linguistique dans le domaine berbère : 1. Géographie et statut, 2. Circonstances et modalités de l'action, 3. Le passage à l'écrit, 4. La modernisation du lexique, 5. Le problème de la normalisation. Ce panorama m'a semblé parfois un peu rapide (l'environnement socio-idéologique n'est qu'effleuré) et sans doute artificiellement "équilibré" dans le traitement des diverses expériences; la Kabylie et les militants kabyles ont eu et ont un rôle décisif dans l'impulsion de ce travail sur la langue -rôle décisif et exemplaire tant au plan idéologique qu'au plan technique. Il ne me semble pas très objectif de placer sur le même plan les expériences nigéro-maliennes ou marocaines et celles de la Kabylie, que ce soit au niveau de la profondeur historique que de celui de l'impact social.
Langue et société au Maghreb. Bilan et perspectives. [Actes du Colloque de Rabat, 1986].; Evolution des recherches sur les langues et les littératures berbères du Maroc depuis 1956., 1989
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Rabat , Faculté des Lettres et Sciences Humaines
Pagination: 65-70, 12 notes
LALIES; Typologie des propositions relatives : la place du berbère., 1988
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Paris , Université de la Sorbonne Nouvelle Paris III
Volume: 6; Pagination: 81-101
Compte rendu : Après quelques considérations sur la nature et l'analyse de la relative en linguistique générale (exemples français, grecs, anglais), L.G. propose une classification des relatives berbères sur la base de deux critères croisés fondamentaux : jonction directe (D)/jonction par relateur (R) et représentation de l'antécédent par un pronom (P) ou une "place vide" (O). La combinaison des divers paramètres donnant les cas suivants : DP, DO, RP, RO. Dans ce cadre, les relatives berbères sont, de manière prédominante, du type DR et DO. On lira avec intérêt le développement sur le type DP (§ 5.2. "proposition "adjointe" ") qui met bien en évidence la proximité existant entre construction à "indicateur de thème" et construction relative et qui ouvre des perspectives intéressantes, tant en ce qui concerne la genèse de la relative que pour ce qui touche à l'analyse de la phrase à thématisation. A propos de l'antécédent (§ D), L.G. reprend ici ses analyses antérieures (1974) -très fécondes- sur le "support de détermination" auxquelles on adhérera tout à fait quand il s'agit d'expliquer le fonctionnement des relatives ; on reste cependant plus réservé sur l'extension de cette analyse, en synchronie, à des formes comme -is/-ines ; il semble que l'on confonde en ce faisant analyse morphologique et analyse syntaxique, i.e. synchronie et diachronie. La divergence (soulignée en § 3.3) entre deux analyses concurrentes à propos de la relation à l'antécédent ("The man I see"/argaz zric) et qui oppose la notion de "place vide" (L.G.) à celle de "saturation" (Leguil/Chaker) paraît assez exagérée : la différence me semble plus de présentation que d'analyse. Mais il est sûr qu'en matière de présentation et de terminologie, on peut effectivement tou¬jours ergoter.
"Les langues dans le monde ancien et moderne ; 3ème partie : Les langues chamito-sémitiques."; Le berbère., 1988
Ville, éditeur : Paris , Editions du CNRS
Pagination: 207-242/303-306, carte
Sahara Studien. [Etudes sahariennes].; The problem of the Libyan alphabets in Ancient North Africa., 1988
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Mots clés : LIBYQUE, ALPHABET
Ville, éditeur : Hallein , GISAF
Pagination: 59-64
ONOMA (Bibliographical and Informaton Bulletin); Onomastic Bibliography 1987-1989. Libyco-Berber., 1987-89
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Volume: 29; Fascicule: 01-03; Pagination: 391-394
Proceedings 4th international Hamito-Semitic Congress (Hamburg, 20-22 sept. 1983).; Deux notes sur l'état d'annexion en berbère., 1987
Auteurs secondaires : JUNGRAITHMAYR (Herrmann); MUELLER (Walter W.), Eds.
Dialecte : DOMAINE BERBERE
Ville, éditeur : Amsterdam/Philadelphia , John Benjamins Publ. Co.
Pagination: 349-359, 21 notes
Compte rendu : Étude synchronique et diachronique de deux points de phonétique liés à l'état d'annexion : 1° la présence ou l'absence de la semi-voyelle d'annexion des noms masculins (w-/y-) ; 2° l'assimilation éventuelle de la préposition n ("de") dans le syntagme "complément de nom". L'examen systématique des données à l'échelle berbère amène V.B. à formuler un certain nombre d'hypothèses diachroniques : 1°- Tous les parlers auraient connu la préfixation de la semi-voyelle à l'état d'annexion. 2°- La disparition de la marque w- d'annexion n'est pas limitée au touareg : on en trouve des traces dans les parlers sahariens "intermédiaires". 3°- L'assimilation totale de la préposition n se vérifie sur un territoire très vaste. 4°- Cette assimilation est un phénomène très ancien qui a eu d'importantes conséquences phonétiques et syntaxiques sur le groupe nominal déterminatif. Sur plusieurs points de diachronie, on peut émettre des réserves sur les thèses et hypothèses de V.B., même si elles s'appuient sur les positions antérieures de Karl Prasse ou de Lionel Galand. Je crois notamment qu'il est possible -et plus simple- de développer des théories tout à fait différentes de l'histoire de l'état d'annexion et du syntagme nominal déterminatif. On trouvera le détail de la conception que je défends dans la notice "Annexion", parue dans le volume V de l'Encyclopédie Berbère (Cf n° 0458). La thèse n° 1 de V.B. qui est aussi celle de Prasse, me paraît extrêmement fragile. Les indices avancés quant à l'existence ancienne du pré¬fixe d'annexion w- en touareg sont ténus, discutables, au minimum très hypothétiques. Il paraît égale¬ment difficile d'assimiler la situation touarègue à celle des parlers sahariens intermédiaires. En touareg, on a affaire à un état très ancien, stabilisé, où l'annexion résiste bien en tant que catégorie morphologique et syntaxique. Dans les parlers sahariens intermédiaires, il s'agit d'une situation évolutive, in¬stable, avec disparition (ou tendance à la disparition) récente de l'opposition d'état. Pareillement, dans l'approche des réalisations du groupe nominal déterminatif -qui est fort intéressante et instructive au plan synchronique-, je ne crois que l'on puisse considérer -ni synchroniquement, ni diachroniquement- la séquence Nom + Nom à l'état d'annexion (awal umazic) comme un cas d'assimilation de la préposition n. J'y verrais plutôt le résidu d'un état ancien de la langue où le rapport de détermination du substantif n'était marqué que par l'état d'annexion, stade dont on a la preuve à travers la toponymie et la construction pan-berbère de certains lexèmes "archaïques" (ayt + Nom annexé...). Mais quelles que soient les divergences -qui n'ont rien d'étonnant en matière d'hypothèses de reconstruction- l'article de V.B., mal¬gré la modestie de son titre, est particulièrement intéressant et suggestif.
Proceedings 4th international Hamito-Semitic Congress.(Hamburg, 20-22 sept. 1983).; Les emplois de l'aoriste sans particule en berbère., 1987
Ville, éditeur : Amsterdam/Philadelphia , John Benjamins Publ. Co.
Pagination: 361-379
Compte rendu : A partir de l'examen des différents emplois de l'aoriste (isolé) dans trois dialectes (kabyle, touareg, chleuh), L.G. propose une reconstruction du système verbal berbère commun dans lequel le thème d'aoriste est considéré comme forme neutre (non marquée), opposée au prétérit (accompli). L.G. rejoint ainsi (et démontre à partir des données synchroniques) une intuition ancienne d'A. Basset. A mon tour, il me semble que la critique qui m'est adressée à propos des modes et valeurs modales (p. 563) est un peu légère et rapide. Dans mes descriptions du verbe kabyle (1978, 1979...), je n'ai jamais nié que la séquence ad + Aoriste puisse avoir des valeurs modales ; j'en ai même donné force exemples. Ce que j'ai contesté dans l'approche de Galand et de Bentolila, c'est la terminologie de "Particule modale" (pour ad) qui laisserait supposer -si les mots ont un sens- que la valeur synchronique fondamentale et prédominante de ad serait "modale". Ce qui est absolument insoutenable pour le kabyle (et le touareg). Ad a des emplois modaux -comme toutes les autres formes du système- mais ce n'est pas sa valeur centrale dans l'usage actuel où elle est le plus souvent un "indicatif futur", sans aucune nuance "modale" ; ses valeurs modales sont toujours liées à des contextes (lexico-sémantiques, syntaxiques ou d'usages) bien déterminés. Même pour le Maroc, la définition de ad comme particule modale ne me paraît soutenable que pour la tachelhit du fait de la réorganisation profonde du système par l'introduction des formes du type rad. On notera que L.G. introduit pour la première fois dans ses écrits le pluriel "langues berbères". Il rompt ainsi avec la tradition berbérisante française qui posait une langue berbère, se différenciant en plusieurs dialectes. Cette évolution, annoncée dans son article "La langue berbère existe-t-elle ?" (n° 0726) se veut le reflet du changement des données sociolinguistiques berbères (institutionnalisation du touareg au Niger/Mali).